INCORPORATION DES RESERVES AU CAPITAL : LA NOUVELLE LOI-PROGRAMME

La loi programme du 28 juin 2013 (MB 1er juillet 2013) prévoit que, dès le 1er octobre 2014, le boni de liquidation sera soumis au taux du précompte mobilier de 25 % au lieu du taux de 10% toujours en vigueur.

Pour éviter des liquidations en cascade, mais aussi pour ne pas pénaliser les dirigeants de sociétés qui ont accumulé au fil des ans d’importantes réserves, la loi a prévu une mesure temporaire, assortie de conditions, permettant de conserver le taux réduit de 10%.

Ce taux de 10% n’est toutefois applicable qu’aux sociétés qui, avant un certain délai,  distribuent à ses actionnaires un dividende pour autant que ce dividende soit, immédiatement après cette distribution, apporté au capital.

Sans entrer dans les détails de ce régime dont l’exposé dépasse le cadre de cet éditorial, il nous parait toutefois opportun d’attirer votre attention sur les quelques points suivants :

1. Il ne reste que peu de temps pour  agir !  La loi   prévoit que l’incorporation devra avoir lieu « pendant le dernier exercice comptable qui se clôture avant le 1er      octobre 2014« . Pour les sociétés qui clôturent les comptes au 31      décembre de chaque année (la plupart), l’incorporation doit donc impérativement  se produire avant le 31 décembre de      cette année. En conséquence, il ne reste donc que 3 mois et demi pour faire      l’opération. Vu les autres échéances fiscales que nous connaissons tous   (tax on web, biztax), ce court délai requiert notre vigilance.

2. Les  seules réserves susceptibles d’être incorporées au capital sont les réserves taxées qui ont été approuvées  par l’assemblée générale et dont la distribution est permise : cela  exclut donc, par exemple, la réserve légale et les réserves rendues indisponibles  par les statuts.

3. L’opération  de liquidation d’une société,  suivie par la constitution d’une nouvelle société reste plus que  jamais  susceptible de tomber sous   le coup de la disposition anti abus fiscal

4. Lorsque  la société dispose d’importantes réserves  mais peu de liquidités, diverses techniques (crédit-pont, avances court terme du dirigeant     à la société) sont à présent suggérées pour faire l’économie d’un rapport      de réviseur.  Ces opérations ne sont  pas sans risque tant sur plan fiscal que sur le plan du droit des  sociétés.

Nous ne manquerons de vous apporter ultérieurement de plus amples éclaircissements sur ces règles essentielles et complexes.

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