La simulation en droit fiscal

La définition générale de la simulation donnée par le civiliste De Page est la suivante : «  il y a simulation  lorsque les parties font un acte apparent dont elles conviennent de modifier ou de détruire les effets par une autre convention demeurée secrète. « Le but est de donner le change, de tromper  un tiers et, en droit fiscal, ce tiers est le fisc. Les grands cas de simulation, en matière fiscale, sont les suivants :

  1. La simulation peut porter sur le prix : exemple : les parties décident, pour réduire les droits d’enregistrement sur la vente d’immeuble de cacher une partie du prix de vente dans le compromis ;
  2. La simulation peut porter sur le contrat : exemple : facturation fictive en Suisse sur base d’un contrat de prestations imaginaires.
  3. La simulation peut porter sur la qualification juridique : exemple : contrat de vente entre tiers, mais, par un document séparé, il est prévu que le prix de vente ne sera pas dû car il s’agit en fait d’une donation.
  4. La simulation peut enfin se réaliser par interposition de personnes : exemples : il existe une règle de droit fiscal qui énonce que lorsqu’un actionnaire d’une société prête à cette société des sommes qui dépassent les fonds propres de cette société, il y a requalification des intérêts en dividendes. Par conséquent, la  taxation passe de 21% à 25 %. D’où recours à un contrat apparent : c’est par exemple le frère de l’actionnaire qui fait le contrat secret : seul l’actionnaire a droit aux taux intérêt.

 

Ce contenu a été publié dans Astuces et définitions, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.