NE FREINONS PAS LES INVESTISSEMENTS.

Les chefs d’entreprise belges n’ont jamais aussi peu investi en Belgique. Le nombre d’entrepreneurs qui ont investi en Belgique ces trois dernières années n’est que de  33% en 2014,  alors qu’il dépassait les 60% en 2011.  Parmi les causes de ce phénomène, on doit citer bien évidemment notre fiscalité écrasante. Une pression fiscale élevée exercée par un Etat constitue l’un des obstacles majeurs pour attirer des investisseurs étrangers. En 2013, 35% des entrepreneurs indiquaient que leur préoccupation principale était la pression fiscale élevée en Belgique. En 2014, ce chiffre est  passé à 57%. Or, en matière d’attractivité fiscale,  notre pays n’est pas – loin s’en faut- perçu comme le lieu idéal d’implantation des entreprises. Selon divers rapports publiés par de grands cabinets d’audit, la Belgique occupe la 154ème  place sur 178 pays. Maigre consolation : en Europe, la France et l’Italie se situent encore plus bas dans ce classement. Les pays européens les plus attractifs sont le Royaume-Uni et le Danemark. En outre, certains pays  ont diminué le taux de l’impôt des sociétés. En réalité, le résultat de la Belgique semble somme toute assez logique, sachant que les  charges fiscales et parafiscales cumulées représentent plus de 45% du PIB, soit le cinquième pourcentage des 27 pays de l’Union européenne. Quoiqu’il en soit, l’image fiscale de notre pays laisse encore à désirer. Or, la concurrence fiscale internationale est rude et  il faudra sans doute du temps pour que des directeurs généraux de sociétés multinationales et de futurs investisseurs n’inscrivent la Belgique à la « short list » des pays compétitifs. Une raison de plus pour que notre gouvernement n’ajoute pas au catalogue des horreurs fiscales la taxation des plus-values sur actions, la TVA à 22%, la suppression de certains avantages de toute nature, la réintroduction de nouvelles tranches d’imposition de 52,5% et 55 % , comme ce fut évoqué récemment dans les médias.