De plus en plus de sociétés font actuellement l’objet de contrôles fiscaux, parfois musclés, à propos d’une construction usufruit mise en place il y a quelques années, sur le conseil plus ou moins éclairés de leurs fiscalistes. Le moins qu’on puisse dire est que dans certains cas l’administration a choisi de frapper fort. Voici dès lors quelques conseils pour éviter de sérieux déboires. L’administration cherche de plus à en plus à vérifier qu’une structure usufruit ne s’est pas faite au détriment de la société et rappelle de manière récurrente que les liens entre le dirigeant et sa société peuvent, par ce mécanisme, révéler une collusion abusive. Force est de constater que c’est bien souvent ici que le bât blesse dans la réalisation d’un tel montage. Comment rapporter cette preuve ? Il nous parait que deux argumentations sont possibles : soit démontrer que la société a un réel usage de l’immeuble, ce qui lui permet d’y développer son activité et, partant, de générer des revenus imposables ; soit démontrer que la société qui perçoit des loyers du gérant ou d’un tiers obtiendra, au terme de l’usufruit, un rendement locatif supérieur aux charges immobilières encourues. La société usufruitière devra aussi idéalement poursuivre un but social lui permettant d’effectuer des opérations immobilières à titre principal Il faut aussi s’engager à respecter les principes du Code civil quant aux indemnisations dues par le nu-propriétaire lors de l’extinction de l’usufruit pour les grosses réparations, les améliorations ou les travaux. Comme la valeur économique de l’usufruit se fait au départ de la valeur locative nette, on observe que certains fonctionnaires appliquent un chômage locatif de 1/12ème pour calculer ce loyer net : si le principe d’un chômage locatif est admissible, il doit toutefois rester réaliste. Ainsi, un tel chômage locatif d’1/12 peut certes se concevoir pour un petit appartement ou un studio, dont la rotation des locataires est évidente, il se conçoit moins pour une maison d’habitation dont on peut supposer une occupation d’une certaine durée.
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21 avril 2020
DROITS D’AUTEUR : LA NOTION ORIGINALITÉ D’UNE BASE DE DONNÉES
« De la plus humble à la plus haute, la création porte témoignage d’un créateur.» André SUAREZ, Voyage du Condottiere (1932) Dans un précédent article publié sur ce site, nous avions résumé les critères d’appréciation de la notion d’originalité à propos … Continuer la lecture
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14 juillet 2019
NOUVEL OUVRAGE DE PF COPPENS
Ce 8 juillet 2019 sort mon nouvel ouvrage consacré aux mesures fiscales favorables aux PME et aux incitants fiscaux liés à l’innovation ! Descriptif et lien pour le commander : http://www.oeccbb.be/publications/details/71 Liste des questions traitées dans l’ouvrage Partie 1 : les … Continuer la lecture
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12 mai 2019
FISCALITÉ DES DROITS D’AUTEUR : QUELS PRINCIPES RESPECTER EN 2019 ?
Nous avons analysé avec attention les plus récentes décisions anticipées favorables rendues en matière de droits d’auteur. Comme chacun sait, la prudence est de mise dès lors qu’il s’agit de se lancer dans une optimalisation basée sur le régime fiscal … Continuer la lecture